Seward . Kenai Mountains.
“ Welcome to the land carved by glaciers and polished by the sea. Come play on the waters, fish the sea, and enjoy all sorts of adventures.”
30 juin pour Manevaï et son équipage. Ici l’industrie du tourisme bat son plein, rafting, camping, hiking, biking, fishing, sightseeing et d’autres choses en « ing ». Les retours de pêche sont extraordinaires, ne sont-ils pas en train de vider la mer nourricière?
Les écolos ont encore du travail de persuasion à faire !
Des navettes de School Bus gratuites aux horaires imprécis conduisent les touristes du port très actif au centre-ville historique. Seward est reliée à toutes les grandes villes par le train, l’avion et la route, C’est un hub ! Nous redécouvrons la civilisation de la voiture, grosses voitures avec ou sans plaque d’immatriculation. Les Alaskans roulent lentement ici, leur voiture est souvent suivie d’un bateau, quand ce n’est pas un camping-car qui tracte la voiture qui porte des vélos. Samedi soir restau fish and chips, merci Loïc. Mais qu’est-ce qu’ils mangent ici ! Ils sont pour plus de 50% en surpoids, enfants comme adultes.
Dimanche midi aussi car nous n’avons pas le courage de retourner au bateau pour déjeuner et nous restons dans le vieux Seward.
Nous découvrons le musée, petit musée retraçant la vie des pionniers. Une chapelle transformée en Café, Pub, Galerie d’art.
Nous y oublions un sac à dos (passeport à l’intérieur) et le retrouvons une heure plus tard mis de côté.
Nous passons de l’autre côté de la ville pour les courses dans un hypermarché. Nous profitons de la présence de Loïc pour porter les provisions. Un dernier coup de chalut! Et au Liquor Store pour acheter du vin et des bières, et là
la caissière me demande de sortir du magasin car je n’ai pas mes papiers d’identité. Rien ne prouve que j’ai plus de 18 ans. Voilà pourquoi nous avons souvent un passeport avec nous.
Dimanche 18h départ de notre équipier à bord de l’Alaska Railroad vers Anchorage. Prendre le train c’est banal mais pas avec celui-là qui ne dépasse pas les 50 km/h et qui s’arrête pour faire admirer les paysages ou animaux sauvages.
Bagages confiés à un porteur, Loïc monte en classe panoramique. Espérons qu’il n’aura pas trop de brume.
The Reluctant Sailorman
Oh combien de nautiques
Grand et valeureux Loïc
As-tu parcourus et vus
Avec le vent dans l’…
Nez !
Oh combien de mouillages
A manœuvrer la pioche
Pour un ours ou un portage
Ou aux jumelles une coche ?
Oh combien d’inch et de foot
De drisses, de bouts, d’écoutes
As-tu hissés, bordés, choqués
Pour une Red Amber bien méritée ?
Oh combien de journées
Passées à échanger
Points de vue et idées
Coins de pêche à tester ?
Oh combien de Halibut
Did you dream about
You, fisherman Loïc
With your small bout magique?
Maintenant au bercail
Dans les bras de ta mie
A qui nous disons merci
Pour ces semaines sur ManevaÏ .
Lundi 3 juillet enfin la carte GCI pour l’accès à internet et lavage du linge.
Le soir feu d‘artifice, début des réjouissances. Nous attendons minuit en travaillant au blog. Et nous sommes aux premières loges.
Le lendemain , mardi 4 juillet : Independance Day
La course, la fameuse course. « Some call it crazy. We call it crazy fun.” Un pari entre copains un peu éméchés et voilà La Mount Marathon Race est née. 1ère compétition en juillet 1915. Hauteur 3022 feet et 3,5 miles de distance. Du dénivelé sur un sol noir à 4 pattes dans certains endroits pour grimper au sommet, sur les fesses en descendant au retour ou en glissades sur la neige s’il y en a encore.
Ici la toute première arrivée dans la catégorie femmes.
Nous pouvons aussi croiser des adolescents aux jambes noircies quelquefois ensanglantées qui y ont participé dans la matinée.
Le 4 juillet c’est aussi la parade : gentillette, bon enfant. Tout défile.
Les pompiers,
les Rangers, les scouts, les futurs pionniers : les enfants, les anciens pionniers : les vétérans, …
Quelques coureuses, les dernières, arrivent en même temps que les chars. Joyeux désordre maitrisé. « It’s the place to be ! » Seward passe de 2500 habitants à 30000 fun-loving, happy people qui investit les campings, les lodges, les hôtels et motels.
Saisons de pêche en Alaska.
Une licence de pêche est nécessaire. 15 jours, un mois, deux mois au choix. Nous avons préféré en prendre une pour un an. Et au prix du saumon 25$ la livre au Pike Market à Seattle nous avons remboursé notre mise.
Chum (Dog) Salmon.
King (Chinook) Salmon. Fin mai à juillet. Record 79,2lbs
Red Salmon. (Sockeye) Fin mai à juillet.
Silver (Coho) Salmon. Fin juin à Mi-septembre. Record 22,75lbs
Pink (Humpback) Salmon. Juillet à septembre.
Halibut et Rockfish. Avril à octobre. Record 366lbs.
Red Snapper (Yelloweye). Mai à septembre. Record 30,5lbs.
Ling Cod. Mai à septembre. Record 69,3lbs.
Seward, est nichée entre la mer et la montagne. Fondée officiellement en 1903, sur un site indien abandonné, a été témoin de la ruée vers l’or pendant une dizaine d’années. La ville porte le nom du secrétaire d’état du président Lincoln, William Henry Seward, qui négocia l’achat de l’Alaska aux Russes en 1867. Sur la fin de sa vie il se rendit à Seward et fut reçu par la communauté locale avec un grandiose potlatch mais il mourut peu après et ne put jamais rendre la politesse. Un totem de la honte fut érigé alors. Sa descendance décida un peu plus tard de palier à ce manque en organisant une réception. Durant la deuxième guerre mondiale Seward a joué un rôle important étant le port le plus nord libre de glace et le terminal sud de la ligne ferroviaire.
Mars 1964, Seward est frappée par “le” tremblement de terre, 9,2 sur l’échelle de Richter, et le tsunami qui en résulte.
La ville a aussi été le point de départ historique de la fameuse Iditarod Sled Dog Race. 1049 miles jusqu’à Nome. Attelages de chiens conduits par un musher.