Colombie Britannique 5

Capitale économique de la Colombie britannique et troisième ville du Canada. Industrielle et commerciale elle exporte essentiellement vers l’Asie d’où est originaire le tiers de sa population.

Une peur de la grande ville, nous nous demandons bien comment nous allons nous acclimater à une mégalopole. Les gratte-ciels sont à l’horizon, les cargos au mouillage.

Deux musées à notre droite, une plage English Bay à gauche. Kea nous a dit être dans False Creek, la marina annonce 100$ canadiens la nuit, la décision est vite prise. Nous entrons dans la ville en longeant les pontons, en passant sous les deux ponts Burrard et Granville, devinons le marché et venons poser notre pioche derrière les deux coques du catamaran. Les Doms arrivent juste à ce moment-là en annexe, leurs vélos bien calés à l’intérieur.

Nous sommes heureux de les retrouver, nous n’avons passé que 15mn ensemble à Cordova fin juin, ils arrivaient et nous quittions le port de pêche. Ils nous font partager leur expérience de la ville et viennent dîner le soir, Dom apporte un délicieux flan au caramel. Nous avons eu le temps de faire quelques emplettes au City Public Market  sur Granville Island que nous rejoignons en annexe.

Nos déplacements se feront la plupart du temps en annexe au milieu des sea-bus, des voiliers, des canoés, des paddles et des pédalos.

(Photo Marine BC.)

 

 

Le cadre de False Creek est magique, une anse fermée bordée d’immeubles d’habitation vitrés dans lesquels la lumière du soleil se reflète ou illuminés la nuit. Lorsque les navettes de seabus cessent, l’eau se transforme en miroir, les immeubles sont démultipliés, les lumières multipliées.

A regretter de ne pas avoir 20 ans de moins pour s’installer ici. Dans la journée les arbres se parent de couleurs d‘automne, les immeubles renvoient les masses colorées, les joggeurs courent, les vélos roulent dans leur propre file, les mamans poussent les bébés vers la plage ou une pelouse, les voitures s’arrêtent sagement pour les piétons.

Ici c’est un certain « way of life » qui fait envie. Vancouver s’est fixé comme but de devenir la ville la plus verte au monde en 2020, fermes à l’agriculture verticale en ville, réduire les gaz à effets de serre…

The government workers ! Réflexion d’une passante alors que je prenais la photo.

Dîner avec les Brestois. Marine aidée de Matthieu apporte les pièces du frigo commandées depuis quelques jours et arrivées chez elle. Et nos deux jeunes n’arrivent pas les mains vides, qui une tropézienne, qui des fromages français et du vin. Encore merci pour ces attentions si délicates. Nous ne ferons pas la connaissance d’Anthony qui a préféré rester garder Louisa la petite puce dont nous ferons la connaissance 2 jours plus tard. Ils sont heureux ces jeunes et bien dans leur peau, c’est un plaisir de bavarder avec eux et d’échanger.

En 4 jours nous avons visité 3 musées et l’aquarium, pris le bus, le seabus, le métro, le taxi et nos jambes pour découvrir la peinture d’Emily Carr (une des figures marquantes de l’art pictural canadien), Le saint Roch, l’art amérindien, et Granville Island (le fabuleux marché, les boutiques et galeries d’art, le tout installé dans les anciennes usines désaffectées et réhabilitées), Coal Harbour. Et la Library, lieu incontournable pour avoir du Wifi. Où tout le monde est accueilli exceptés les SDF qui sont gentiment reconduits à l’extérieur.

Un seul bémol aucun plan ni horaire de bus.

Museum of Anthropology. Une collection fabuleuse concernant tous les Arts Premiers du Pacifique. Tongas, Fidji, Japon …

Les deux personnes au centre sont des descendants du Peuple des « Premières Nations ».

Vancouver Art Gallery pour découvrir Emily Carr.

Et revoir Monet.

Maritime Museum. Le Saint Roch.

Construit pour la Gendarmerie Royale du Canada. Il ravitaillait les postes de police et transportait des passagers, il restait parfois tout l’hiver ancré en sûreté et devenait un poste temporaire à partir duquel les policiers partaient en traineau à chiens rendre visite aux Inuits. Ils enquêtaient sur les crimes, faisaient respecter les lois sur la chasse et veillaient au bien être des Inuits.

De 1928 à 1948, le Saint Roch a passé vingt et un étés et douze hivers dans l’Arctique où il a fait 8 voyages au total.

Pendant la seconde guerre mondiale le gouvernement canadien avait donné au St Roch la mission de traverser le Passage du Nord-Ouest. Le St Roch sera ainsi le deuxième navire à avoir fait ce trajet après le Gjoa du Norvégien Amundsen. De 1940 à 1944 il fera un aller et retour entre Vancouver et Halifax par le fameux passage.

La ville accueille l’artiste chinois Yue Minjun pour son oeuvre A-Maze-Ing, installée à Morton Park près de English Bay. Il utilise humour, cynisme et répétition en réponse aux évènements de Tiananmen (1989). Ses 14 reproductions (bronze patiné) de lui-même de 2,56 mètres disposées pour créer a ‘maze’ (un labyrinthe) le montrent dans un rire hystérique, est-il bienveillant ou menaçant ?

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