26 mars.
Arrivée un peu compliquée hier soir car là où il y avait une profondeur “mouillable “, c’était très encombré. Mais avec le radar et un bout de lune qui éclairait ça allait.
Puis dîner tranquille sans faire d’anticol ni surveiller les voiles. Mais grosse déception. J’avais mis du sel sur la moitié du thon pêché le matin pour qu’il ne tourne pas avant le soir. Il n’a pas tourné mais ce n’est pas du thon frais que j’ai mangé mais du thon en boîte…. Dans la journée cela monte à 36° à bord, attention c’est hot ! Je ne pensais pas remettre les fonds en service comme frigo mais c’est bien l’endroit le plus frais / il n’y fait que 30° ! Je vous montrerai la tête du beurre…
Appareillage 07h45 pour Golfito. Aucune réponse à mes appels comme de bien entendu.
J’ai mouillé devant Tierra y Mar une boite de services montée par un couple d’américains. Elle s’appelle Katie et elle est très serviable. C’est le prénom qui veut ça ?
11h début des formalités : 13h30 tout fini. La procédure est la même qu’au Mexique mais on ne fait pas la queue et les gens sont adorables. J’ai même en prime un papier pour acheter de la bière HT demain. Il y a à Golfito une zone duty free. C’est très actif, les bureaux de la douane sont là. Inutile de vous dire que les commerces en ville sont plutôt morts. Globalement les gens ont l’air moins joyeux qu’au Mexique.
Grâce à Katie j’ai l’adresse d’un frigoriste. Je n’ai pas encore réussi à le contacter, en fait de son intervention dépendra aussi la durée de l’escale.
Et depuis deux heures je me bats avec le(s) Wifi !
31 mars.
Appareillage à 14h30 à marée descendante qui m’aide donc à sortir. Je savais que j’aurais le thermique dans le nez mais il tombe à la tombée de la nuit donc c’était une affaire de 3h…
Sauf que le thermique n’était pas à 10 nds comme les jours précédents mais à 20.
Sauf qu’à peine sorti de Golfito un bel orage me tombe dessus. J’ai appareillé au bon moment me dis-je. Oui, celui-là je l’ai évité mais le suivant non : grains dans toutes les directions, éclairs, pluie diluvienne, tout y était. D’ailleurs même s’il fait plus de 30º, quand il pleut comme celà il faut mettre un ciré. Sinon on a froid !
1er avril.
Tonique remise dans le bain donc mais tout rentre maintenant dans l’ordre.
Eh bien comme je le laissais entendre la nuit dernière a été … orageuse ! Il y a eu le premier, à la tombée de la nuit dont je parlais. J’en ai eu trois autres dans la nuit. J’ai pu les éviter tous les trois avec le radar en mode “pluie” et en faisant les détours qui allaient bien. Du coup je n’ai eu que peu de vent, pas d’éclair, et très peu de pluie. Ca marche très bien mais la nuit a donc été un peu courte.
C’était les premiers nuages que je voyais depuis notre entrée au Mexique : je ne me suis donc pas méfié car j’avais bien l’info dans une autre rubrique des Gribs. Mais je ne l’avais pas regardée. Ça m’apprendra !
Aujourd’hui beaucoup plus calme. J’ai fait une brève petite halte dans le nord de l’île Coïba où je suis arrivé peu avant la nuit pour frotter la coque et enlever le plus gros de ce qui avait repoussé avec enthousiame pendant notre arrêt à Golfito. Heureusement ça se décollait assez facilement. Difficile d’évaluer le gain en vitesse mais il est sensible.
Çà a l’air de se présenter pas trop mal pour la remontée du cap Mala à Panama. Je n’aurai peut-être pas trop à attendre le bon créneau. J’ai encore des chances d’arriver à Panama avant Cathy!
2 avril.
Journée plus qu’active aujourd’hui. Le vent a passé son temps à n’en faire qu’à sa tête et moi à réduire puis renvoyer: malgré la manivelle intelligente mes coudes me rappellent à l’ordre.
Arriver avant Cathy à Panama n’est pas encore gagné. J’ai décidé de m’arrêter dans l’Ensenada de Benao, “dernière station avant l’autoroute” ! A celà plusieurs raisons. Le grib de ce matin m’a ôté tout espoir de me faufiler en douceur au Cap Mala. J’ai des rafales à 30 nds au mouillage à 10 Nq de là, c’est donc au moins du 40 nds sur place. Et je n’ai plus de trinquette.
J’ai aussi quelque chose qui ne va pas sur le circuit de refroidissement du moteur. Mais je n’ai pas encore compris quoi. Donc ma journée de demain est déjà remplie au cas où j’aurais eu peur de m’embêter ! Au résultat les sondes d’eau du moteur n’indiquent rien et le chauffe-eau ne chauffe plus rien. Tout cela sur le même circuit de refroidissement (et je ne suis même pas sûr que les deux soient liés, aussi étonnant que ce soit) cela fait beaucoup. A vérifier donc.
Je suis coincé au mouillage pour 24 peut-être 48h. Je pensais arriver dans une baie déserte mais il y a des lumières partout. Je suis arrivé à la nuit tombée. Je n’ai donc pas bien vu, il fera jour demain.
A propos de poisson j’ai pêché un joli thon aujourd’hui, un Yellowfin, les sockeye des thons. Un bon quatre kilos, c’est beaucoup trop pour moi qu’est-ce que je vais en faire ? Il y a deux autres voiliers au mouillage je verrai demain. En tout cas ce soir c’était sushi/Riz : un régal, je ne suis même pas sûr que le restaurant japonais de Brest fasse mieux. Et demain midi Ceviche. Mais je n’ai plus que des tomates pour aller avec.
Un peu avant d’arriver j’ai eu l’impression qu’il faisait plus frais. Entre le moteur et l’arrivée au mouillage je n’ai pas eu le temps d’approfondir. Mais une fois arrivé j’ai compris : l’eau n’est plus qu’à 23.5º. Elle était encore à 31° hier soir ! Il va falloir que je mette une petite laine pour dormir…