La Polynésie française a une superficie de 4 millions de km2 en eaux territoriales. Si l’on lui superposait une carte géographique européenne elle irait de la Suède en Sicile et de la côte est de l’Espagne à la Mer Noire. Cet immense territoire d’outre-mer compte 5 archipels avec leurs particularités naturelles ! Iles de la Société, Tuamotu, Australes, Gambier et Marquises.
Tous les archipels sont des successions de volcans et presque tous ont encore dans leur prolongement sud-est des cônes volcaniques en activité sous la mer. Ce sont des points chauds dans le manteau de l’écorce terrestre, des fuites de magma, qui sont à l’origine de ces îles des mers du sud. Du fond de l’océan à – 4000mètres jaillit de la lave qui émerge et forme une île.
Archipel de la Société.
Les Anglais, Espagnols et Français apportèrent les premiers éléments de la civilisation occidentale au XVIème siècle. La civilisation ma’ohi n’avait pas d’écriture mais une langue riche et un art original qui marquait les liens entre la réalité sociale et la vie religieuse et qui s’exprimait par la sculpture et le dessin sur fibres végétales, la gravure sur les roches volcaniques, le corail, la nacre, les dents et surtout sur le bois. Cette civilisation excellait aussi dans l’art des tatouages. L’organisation sociale était très hiérarchisée : lignée royale, notables et plèbe. Les dieux très nombreux étaient honorés sur les marae par des sacrifices humains et l’anthropophagie était pratiquée dans certaines îles. Les aventuriers du XVIII ème siècle lancés dans les expéditions sur ces mers inconnues furent fascinés par le style de vie des indigènes et par la beauté des paysages. Tout leur était offert avec générosité fruits, légumes, fleurs et femmes.
En 1767 le capitaine Wallis découvrit Tahiti mais ce fut le comte de Bougainville en 1768 qui par ses récits, « Voyage autour du monde », en fit la nouvelle Cythère. Aotourou le jeune Tahitien que Bougainville ramena en France fut la preuve vivante qu’il faisait bon vivre au pays des « Sauvages ». C’est Cook lors de ses séjours, de 1764 à 1780, qui baptisa ces îles « Archipel de la Société » en hommage à la Société Royale des Sciences britanniques qui finança son expédition.
A l’arrivée des premiers missionnaires en quête de « sauvages » à civiliser le mode de vie local fut bouleversé même s’ils ne réussirent à convaincre les locaux des bienfaits du puritanisme en vigueur en Europe que de manière très superficielle…Les objets cultuels furent cachés et les tatouages interdits. La mise en valeur du corps et l’attrait sexuel que représentaient ces dessins étaient insupportables aux yeux des hommes d’église. Dès la fin du XVIIème siècle les échanges de produits manufacturés intervenus lors des premiers contacts et le bouleversement social entraîna l’introduction du christianisme placèrent les Tahitiens en situation de dépendance technologique qui deviendra économique puis politique. En 1789 Le Bounty chargé de recueillir des plants d’arbre à pain pour nourrir les esclaves des Caraïbes fut le théâtre d’une mutinerie. Le second du bâtiment Christian Fletcher abandonna le commandant Bligh et ses fidèles sur un canot et finit par se réfugier sur l’île de Pitcairn entre les Gambier et l’Ile de Pâques. Bligh qui survécut revint en Polynésie chercher ses plants d’arbre à pain. En 1864 William Stewart acheta un vaste domaine à Atimaono et planta 1000 ha de coton, 150 ha de café, 50 ha de canne à sucre. Pour les besoins de l’exploitation il fit venir une main d’œuvre chinoise, un millier de Punti et de Hakka. (Ce fut aussi le cas à Hawaï dixit James Michener). Mais à la reprise de la culture du coton aux Etats-Unis cette belle exploitation fit faillite en 1874 et les Chinois implantés sur le territoire se convertirent en artisans et commerçants. En 1880 Pomaré V fit don (contrainte et forcée…) de ses Etats à la France.
En 1916, 1000 Tahitiens furent mobilisés, 300 Poilus y laissèrent la vie. En 1939 le comité gaulliste obtint le ralliement de la Polynésie à la France Libre. 300 volontaires s’engagèrent et s’illustrèrent aux côtés des Néo Calédoniens à Bir Hakeim et Monte Cassino. Ils participèrent à la libération de Hyères et du Jura. Ils ne regagnèrent Papeete qu’en 1946.
En 1949 le député Pouvanaa a Oopa est à la tête du mouvement autonomiste qui lutte contre les injustices coloniales. Emprisonné en France en 1958, il fut ensuite élu sénateur en 1971 après son retour à Tahiti.
Depuis 1984 La Polynésie française qui a un statut de Pays d’Outre-Mer jouit d’une très large autonomie. Elle a un président et un conseil des ministres ainsi qu’une assemblée législative élue au suffrage universel. La France garde son autorité dans les domaines régalien : Défense, Monnaie, Relations internationales et Justice.
L’archipel de la Société se compose des îles les plus connues de Polynésie Française :
Tahiti, Moorea, Huahine, Raiatea, Tahaa, Bora-Bora, Maupiti entre autres.
Tahiti. Paradis des mers du sud.
Née de volcans sous-marins aujourd’hui éteints. Son plus haut sommet est l’Oroneha qui culmine à 2241 mètres.
Une eau cristalline aux reflets changeants passant du bleu nuit au turquoise intense, une végétation dense avec des vallées au vert éclatant, des forêts vierges et des cascades sauvages, des cocotiers doucement bercés sous un ciel souvent bleu et de longues plages de sable blanc ou noir.
Arrivés à Taravao nous réalisons l’ampleur du travail sur la coque. Manevaï est barbu de la proue à la poupe. Nous y sommes rejoints par l’Iled’Elle (rencontrée pour la première fois en Alaska) et passons quelques heures ensemble.
Etonnant, non?
La rentrée des classes approche et le problème récurent de la taille des shorts revient dans la presse, il y a 15 ans à Nouméa les proviseurs ont essayé aussi de réglementer ce vêtement.
Une semaine de travail, un peu de remise en état, 3 jours pour la coque dont quelques heures en plongée avec bouteille. Il faudra trouver un autre antifouling au prochain carénage.
News locales :
A Taeahupo’o tout proche les surfeurs polynésiens et les aficionados de la discipline attendaient ce rendez-vous avec impatience. Les Trials de la Tahiti Pro Teahupo’o se déroulent en ce moment sur le spot mythique de la presqu’île en vue de la sélection pour la Tahiti Pro 2019 qui a lieu du 21 août au 2 septembre. 7 ème étape du championnat du monde de surf professionnel.
Super Aito. Le 24 août s’élance la course de Va’a de la plage de Temae à Moorea jusqu’à la pointe Vénus de Tahiti. 35 km de course à la force des bras, arriver premier pour être sacré Super Aito 2019.
Taravao. Première séance. Bonne nouvelle à Taravao ouverture d’une salle de cinéma en 2019, cela nécessite courage et audace. Pourvu que ça dure ! Papeete est à plus d’une heure de route pour aller au cinéma, c’est loin.
Au bout d’une semaine nous repartons vers Taina sans trop d’envie de retrouver ce parking mouillage à voiliers et nous nous arrêtons pour une nuit au Jardin Botanique qui jouxte le musée Gauguin fermé pour rénovation jusqu’à… Deux baleines croisent notre route, chouette elles sont arrivées.
Détente entre femmes.
Papeete. Un bel abri aux rives inhabitées. En 1818 le pasteur Crook commença l’implantation de sa mission. La reine Pomaré s’y installa en 1827. C’était un petit port insalubre regroupant des baraques en planches. Une modeste rivière traversait le village. Son nom Pape’ete signifie « eau en panier » car les habitants venaient y puiser l’eau pure dans des paniers.
En 1840 entrent en scène le bouillant capitaine de vaisseau Dupetit-Thouars, le pasteur Pritchard devenu consul d’Angleterre et son opposant le consul de France Moerenhout.
1844-1846, années sombres: la population connut une véritable guerre franco- tahitienne suscitée par les réactions de Pritchard et l’opposition de certains chefs tahitiens. La paix revenue la ville s’agrandit, les maisons à vérandas, sociétés commerciales françaises et étrangères s’alignaient sur le front de mer. Les boutiques autour du marché devinrent quasiment le monopole des familles chinoises la plupart renvoyée de la plantation d’Atimaono. En février 1906 Papeete écopa d’un raz de marée suivi d’une tornade et il fallut reconstruire.
Le 22 septembre 1914 , deux croiseurs allemands le Scharnhorst et le Gneisenau en quête de charbon pour leur chaudière se virent refuser l’accès au port, ils ouvrirent un feu nourri sur la ville. La canonnière Zélée désarmée qui se trouvait en rade fut touchée et coula. Ses canons installés sur les hauteurs de la ville ripostèrent. On déplora deux morts et de nombreux blessés.
A Taina nous retrouvons Halifax et Kéa et, grâce à la voiture de Jean-Philippe et Béatrice, nous prenons une journée pour monter chez Prokop, merci Anne pour l’adresse, pour visiter un peu plus les alentours de Papeete, retourner au marché où il aurait dû y avoir un bon wifi et faire une plein au Carrefour voisin.
Compétition de Va’a au milieu du mouillage de Taina.
Matériel léger de plongée.
Avec plaisir nous levons l’ancre pour Moorea.
Moorea. (doit son nom à une vision d’un grand prêtre qui vit apparaitre un «gecko jaune »). A 14 km de Tahiti, la vie y est plus tranquille que sur l’île voisine même si elle est devenue la banlieue de sa grande sœur.
Le tourisme est une source de revenus importants avec d’immense complexes hôteliers plus des petites pensions et l’agriculture avec le fameux Painapo, l’ananas originaire d’Amérique du sud introduit par le capitaine Bligh en 1789. La quasi-totalité de la production est localisée au cœur de l’ancien cratère.
Géologiquement parlant Moorea est deux fois plus âgée que Tahiti, le paysage est caractérisé par des pitons escarpés et deux baies profondes celle de Cook et celle d’Oponohu. De 1768 à 1780 Wallis, Bougainville et Cook y jetèrent leurs ancres.
En 1792 Pomaré 1er conquit Moorea avec l’aide des armes prises sur le Bounty et choisit Papetoai comme siège de son gouvernement. La dynastie des Pomaré était née. Cotonneries et caféières furent aménagées par des membres de la London Missionary Society. En 1818 furent plantées les premières cannes à sucre et la cocoteraie sur la plaine littorale. En 1842 Moorea ainsi que Tahiti furent intégrées au protectorat français sous la houlette de l’Amiral Dupetit-Thouars.
Nous mouillons dans la baie de Cook (PaoPao) et choisissons de nous mettre à l’abri du vent en nous approchant au maximum des voies de terre.
Nous retrouvons Heremoana rencontré aux Marquises il y a 18 mois.
La météo ne nous incitant pas à quitter les lieux nous trouvons une journée sans trop de pluie pour une balade de 5 heures vers la route des ananas d’abord puis le Tiki Park pour l’accrobranche et plus loin plus haut le fameux chemin des ancêtres.
Belle excursion, la dernière demi-heure un peu sportive en longeant les marae.
Marae à Moorea. Document.
Le chemin des ancêtres (une partie).
Marae.
Pour récompense le belvédère : la vue sur les deux baies Opunohu et Cook séparées par le mont Rotui qui fut la cheminée centrale du volcan.
Hugues sous son parasol-parapluie nous propose du coco frais, l’eau est revigorante, la chair est nourrissante. Hugues est polynésien, il a épousé une Brestoise, Mélanie H., elle est institutrice et ils ont deux enfants.
Au retour nous sommes pris en stop par Aurélie qui termine son séjour en Polynésie. Elle était ici pour viser le dossier de candidature de Teahupoo en vue des Jeux Olympiques Paris 2024 dans la discipline Surf bien sûr.
Elle a été belle.
Et comme nous sommes encore sur zone le mercredi nous décidons de nous rendre à Opunohu pour les crevettes.
Les mêmes qu’en Nouvelle Calédonie.
Pedro nous y emmène, il ne faut pas compter sur les bus dont les horaires sont basés sur les arrivées de l’Aremiti (l’un des ferries qui font la liaison avec Papeete) au port principal et ce sont des responsables du collège agricole qui nous ramènent à bord en petit bus.
Appareillage vers 16 heures, adieu Moorea et en route vers l’ouest.
Raiatea la Sacrée, centre culturel et cultuel du triangle polynésien (dont les extrémités sont la Nouvelle Zélande à l’ouest, Hawaï au nord et l’île de Pâques à l’est) fut longtemps considérée comme Hawaiki « le pays des ancêtres » et devint le centre de la religion polynésienne. Taputapuataea : classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 2017 c’est de ce marae que partaient ou revenaient les anciens navigateurs mao’hi sur leurs grandes pirogues doubles avec lesquelles ils s’étaient rendus maitres du Pacifique (Lire Hawaï de Michener). Les tabous et les libertés étaient décidés par la famille régnante issue des Dieux et demi-dieux. La société était très hiérarchisée et il n’y avait pas « d’ascenseur social ».
Nous y arrivons au petit matin après une nuit à l’allure confortable réveillés souvent par les alarmes de l’AIS et du radar. Il fait gris mais le lagon est assez calme et la passe facile. La montagne la plus célèbre de Raiatea est le mont Tehemani sur lequel pousse le tiare apetahi l’une des fleurs les plus belles et les plus rares de Polynésie française. Raiatea est le centre administratif des îles et tire ses revenus du tourisme avec le nautisme, la plongée sous-marine et les excursions à l’intérieur de l’ile. Nous passons devant Uturoa la capitale, devant les bases de location de voiliers et trouvons la darse du chantier Uturaerae avec qui nous avons rendez-vous pour la modification du bossoir. Un petit ponton, un cata espagnol sorti de l’eau, j’en profite donc pour bavarder avec Conchita. Des bateaux au sec sur le terre-plein et des ateliers de maintenance tout proches. Rendez-vous est pris après acceptation du devis pour le lundi suivant. Bon ensuite que faire, où mouiller ? Dans l’eau turquoise pour déjeuner mais le vent est très fort pour rester là et nous tentons deux baies d’où nous nous faisons éjecter, les riverains ne veulent pas d’un voilier. Nous revenons au mouillage du chantier pour y passer la nuit.
Tahaa. L’île Vanille. La petite sœur de Raiatea située dans le même lagon et il est possible d’en faire le tour de sans sortir du lagon. Plus authentique car préservée de grands hôtels.
C’est le parfum de vanille qui nous accueille à notre arrivée dans la baie de Tapuamu.
Nous reconnaissons les lieux nous y sommes venus avec Noé de Vanilla Tour l’année dernière et avions fait quelques achats : rhum et vanille à la distillerie Pari Pari. Prise de coffre pour la première nuit et mouillage pour la seconde mais difficile de trouver un fond de 5 / 6 mètres. Nous sommes à l’abri du vent qui souffle dans la baie à 15 nœuds avec rafales à 20.
Une maison et son séchoir à coprah.
Une petite visite à la ferme perlière Ia Orana Pearl farm dans la baie de Vaiorea/Murifenua où les mouillages sont prévus pour les voiliers, Hitimiri nous attend au ponton, et nous décrit rapidement le travail.
Les greffeurs qui restent un an, renouvelable ou pas, peuvent greffer 500 nacres par jour (?), 5 jours par semaine. Comme partout il faudra 18 mois à l’huître pour se développer et produire une perle ronde, une goutte, une baroque, une cerclée ou un keishi. Bien sûr une visite à la boutique s’impose, les perles proposées sont de toute beauté.
Nous profitons de la musique d’une habitation à côté de nous, les morceaux sont un peu désuets mais mélodieux, des voix se mêlent à la radio ou aux enregistrements. Tout à l’heure nous avons souri en reconnaissant la fameuse chanson sortie en Nouvelle Calédonie en 2004 : « c’est la France qui paie ».
Un essai de mouillage au jardin de corail mais il y a trop de vent et nous reprenons la route vers Raiatea en nous arrêtant pour déjeuner amarrés à un coffre dans la baie de Apu, toujours à Tahaa.
Raiatea 2. Nous sommes donc à nouveau dans la darse. « Barbu » accompagné du patron Benoît vient regarder les modifications qu’Eric aimerait lui faire faire. « Pas de soucis » comme on dit ici. Nous en profitons pour découvrir le centre-ville en nous y rendant deux jours de suite en stop. La marina de la ville est exposée aux vents d’est et les voiliers bougent beaucoup contre le quai. Sympa ce centre, une seule rue mais il y a de l’animation, un joli marché et au premier étage des stands d’artisanat exposant de très beaux objets. Nacres, Tiki, ukulélés, bijoux et même bracelets en vanille, robes en tissu local le haut en dentelle. Nous bavardons avec Augustine, son mari est sculpteur et son fils confectionne les bijoux. Je lui demanderai peut-être l’autorisation de prendre des photos. Les magasins ici sont tenus par des Chinois même si le nom de l’enseigne change c’est le même patron que nous croisons. En espérant avoir du wifi nous restons déjeuner chez Maraamu mais peine perdue. Le poisson cru est délicieux mais le wifi inexistant. « Le câble, il est arraché à Huahiné ». Retour en stop et essai du nouveau bossoir. Pierre, rencontré il y a plus d’un an aux Marquises, passe nous voir et nous le retenons pour le dîner après avoir passé une première couche de peinture blanche sur le bossoir. Une nuit supplémentaire pour attendre le linge et nous quittons le nord de Raiatea pour un motu.
Pas de baleine en dehors de la passe. Dommage.
Motu Toamaro.
Au mouillage deux raies viennent flirter avec l’ancre, l’une d’elle est accompagnée d’un poisson, une carangue peut-être… Sur le motu Toamaro il reste quelques cabanes à coprah abandonnées. Un chenalage au moteur pendant une heure nous changeons de mouillage pour deux nuits. Là nous continuons la propreté des dessous de Manevaï. Nous ne pouvons aller à terre le motu Nao Nao est « tapu ». A priori un hôtel avec quelques bungalows discrets.
Retour sous voile vers l’île pour la baie de Faaroa. Nous passons devant le marae de Taputapuatea que nous avions visité sous la pluie il y a tout juste un an. Aujourd’hui « Mea inaita’i te mahana », il fait beau temps.
Un coffre libre, nous vérifions sa solidité et nous amarrons dessus. Eric échappe ainsi à la remontée d’une ancre couverte de vase. Nous sommes deux voiliers. Nous avons l’intention de remonter la rivière, la seule rivière praticable en annexe.
Un kilomètre de verdure, au début très peu de fond et nous y allons prudemment, le moteur de l’annexe relevé puis le fond augmente et nous arrivons chez André qui nous accueille dans son jardin d’Eden.
2 ha nettoyés puis plantés au coupe coupe, un travail de 20 années, tout pousse : aubergines, patates douces, concombres, haricots, urus, tarots, oranges, citrons, mangues, papayes, cocos, pommes étoiles bien meilleures que celles achetées au marché …Des fleurs aussi et la cordyline qui orne de ses couleurs rouges et jaunes la rive. Il nous fait goûter du « pakai » ( arbre le pacayer), gousse plus grosse que celle des petits pois, 6 ou 8 fruits blanc duveteux à l’intérieur et un gros noyau dans chaque.
Nous repartons chargés de coco, de patates douces, de papayes et promettons de revenir le lendemain pour faire nos emplettes.
La soirée est calme ici, aucun bruit, le récif est loin. Les patates douces accompagnées de coco râpé sont au four.
Après deux heures de couture sur le bimini dimanche matin nous retournons voir André et complétons notre marché. Un régime de bananes, des taros un blanc un rouge, des citrons verts, des pakaies, des papayes, une coco…( Plus de 200 bananes sur la régime!)
L’après-midi c’est couture pour le skipper et aquarelle pour moi, je ne peux résister à l’envie de peindre les fruits et légumes rapportés hier.
Depuis 3 jours 6 jeunes marcheurs écolo font le tour de l’île en poussant une brouette. Pour interpeller la population sur le devenir de l’environnement. Le tour se termine aujourd’hui dimanche vers midi à Papeete.
Lundi matin au petit déjeuner nous sommes obligés de rentrer dans le carré pour cause de pluie. Mais qui ne décourage pas les travailleurs municipaux de dessoucher des cocotiers et de les porter en va’a de l’autre côté de l’embouchure de la rivière.
Bientôt Bora Bora.
Ma’ohi. Être Ma c’est avoir sa place d’homme libre. Être propre non seulement dans son corps , dans sa maison mais aussi dans sa conduite, dans ses paroles … Duro Raapato , linguiste.
Pomaré . « Po » la nuit, « mare » tousser. Le roi Pomaré 1er prit ce nom à la mort de sa fille aînée, la maladie dont elle était atteinte la faisait beaucoup tousser surtout la nuit. Cette coutume était très courante en Polynésie.
Pour nous suivre.
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