Loh. Torres. 11 novembre. La baie est agréable, peu de voiliers y font escale, car la baie n’est abritée que des vents de nord, ce qui était notre cas. Superficie 14 km², avec la petite île de Linua.
Seulement, quelque 200 habitants, 100 élèves tous âges confondus, nous pensions être super bien accueillis, mais nous avons trouvé l’accueil un peu mitigé, une ambiance un peu lourde. De plus, nous avons compris que la semaine précédente des touristes américains et australiens étaient passés dans le village, arrivés en avion sur l’aérodrome que nous apercevons. Donc notre voilier, le premier en 6 ans, ne devait pas les intéresser. Nous avons fait un tour du village avec le chef, les cases sont bien alignées, les jardins plus ou moins entretenus. Certaines maisons sont en fibres végétales, d’autres en parpaings, mais la cuisine qui fait office de salle à manger est toujours dehors et en paille tressée. Nous avons longé le dispensaire et son agrandissement pour une maternité dont les travaux sont arrêtés depuis un certain temps. Un médecin originaire des Salomon est en poste ici.
Le chef David a demandé de l’alcool dès les premiers échanges, Eric a refusé alors la visite a été écourtée.
Mais notre premier contact sur la plage, Joseph, qui était plus avenant, a été remercié par du fil de pêche, des hameçons, des piles. La seule personne, Donaldine, qui parlait un peu français, a reçu un petit livre dans notre langue.
En revanche notre départ en annexe a été difficile, les gamins rigolaient, le moteur ne voulait pas démarrer.
Une seule explication, ils avaient joué avec. Nous étions ravis de ne pas nous éterniser et j’étais la première sur le pont ce matin pour lever l’ancre. 6h on appareille.
Une journée de pluie, de grains, de vent, de calme plat, 30 minutes à la cape et 5 heures de moteur.
La pluie a cessé, nous sommes heureux d’avoir enfin un poisson, un thon de 58 cm, 1,7 kg, juste une heure avant de ramasser les lignes.