Avant 1939, ce pays s’appelait le royaume de Siam.
Le royaume de Siam a été fondé en 1350 par le roi Ramathibodi Ier . Ses capitales successives furent Ayutthaya (1350– 1767), Thonburi (1767–1782), puis Bangkok (à partir de 1782). Le pays a pris le nom de Thaïlande en1939, après la prise du pouvoir par le général Plaek Phibunsongkhram.
Histoire : Le royaume d’Ayutthaya (1350-1767)
Le royaume de Siam est fondé en 1350 par un prince thaï qui fonde Ayutthaya et monte sur le trône sous le nom de Ramathibodi Ier. Le Siam combat à la fois l’Empire khmer, le royaume de Sukhothaï et le royaume du Lanna. En 1431, il conquiert la capitale khmère, Angkor. En 1438, il absorbe complètement le royaume de Sukhothaï. Les Birmans pillent Ayutthaya en 1569 et la détruisent en 1767, mettant fin au royaume d’Ayutthaya. La ville est reprise par Taksin, un général sino-siamois.
Taksin (1767-1782) et la dynastie Chakri (à partir de 1782)
Taksin se fait couronner roi et installe sa capitale plus au sud, à Thonburi. Quand il perd la raison, un autre général, Chakri prend le pouvoir et se fait finalement couronner roi en 1782, mais il déplace la capitale à Bangkok. La couronne reste aux mains de la dynastie Chakri. Mongkut (1851-1868) et Chulalongkorn (1868-1910) modernisent le pays.
En 1932, un un coup d état instaure un nouveau régime. (adoption d’une constitution, limitation du pouvoir de l’aristocratie).
Phibun, Premier ministre à partir de 1938, décide l’année suivante de changer le nom du royaume en royaume de Thaïlande.
C’est une monarchie constitutionnelle parlementaire unitaire. Le Roi Rama X, 71 ans, avec une fortune de 66 milliards de dollars, est le monarque le plus riche du monde, marié à 5 reprises. Il partage son temps entre l’Allemagne et la Thaïlande. Toute critique envers le roi est passible de peine de prison.
Le pays actuel, de 514 000 km2 ( France métropolitaine, 552 000 km2) a en 2023 une population de 66 000 000 habitants, Thaïlandaise et Thaïlandais, principalement Thaï. La diaspora thaïe (revendiquée) dépasse le million de personnes.
La Thaïlande va augmenter le salaire minimum journalier à 400 Bahts en octobre, 300€ par mois. Le taux de chômage est très bas, 1,3%. Le gouvernement a réduit ses prévisions de croissance pour 2024 de 2,8% à 2,4%.
75% de la population sont d’ethnie thaïe, 14% sont des Chinois, 3% sont des Malais, le reste de la population est composée de Môns, Khmers et diverses tribus des collines. 92,5% des Thaïlandais pratiquent le bouddhisme ; 5,4% l’islam ; 1,2% le christianisme. L’écriture élégante mais incompréhensible. « Bonjour : สวัสดีตอนเช้า » , (les femmes disent sawasdeekhaaa, les hommes disent sawasdeekhrap). Même si les Thaïlandais serrent la main des étrangers, ils se saluent autrement entre eux. Ils font plutôt le « wai » qui est un geste consistant à joindre les mains devant eux et à pencher la tête. Plusieurs hauteurs pour le wai, plus le geste est haut, plus le respect est grand. Toute personne entrant dans une pagode doit se déchausser, rester silencieuse et respecter les zones interdites. Il est également important de se couvrir les épaules et les genoux.
Les moines tiennent une place importante dans la société thaïlandaise. Si vous en croisez, faites-leur un « wai ». En règle générale, les femmes ne doivent ni les toucher, ni leur adresser la parole, ni leur offrir quelque chose. Les hommes n’ont pas non plus le droit de parler aux nonnes.
Pour conclure, les Thaïlandais sont accueillants et souriants. On dit aussi qu’ils sont tolérants sur de nombreuses choses, toutefois les visiteurs se doivent toujours d’être polis et respectueux afin de ne pas les offenser.
Tourisme. Selon les prévisions, le nombre de visiteurs étrangers en 2024 sera d’environ 40 millions en Thaïlande! Les 2 zones touristiques touchées par le surtourisme sont Phuket et Pattaya. Ce qui entraine une circulation dense, aggravée par les bus touristiques qui encombrent les routes insuffisantes et des réparations routières en cours dans le centre-ville et aux alentours… La situation déjà désastreuse pourrait s’intensifier en raison du manque d’eau, précipitations insuffisantes ( Source : Toute la Thaïlande.fr). Les îles Phi Phi manquent actuellement d’eau, le réservoir d’eau de Cinq Rai situé sur une montagne est asséché depuis fin avril. Le « département de la Pluie Royale et de l’Aviation Agricole » a entrepris des ensemencements de pluie au-dessus de Krabi mais cela n’a pas été suffisant.Après tous les orages que nous venons de vivre il est possible que les nappes phréatiques aient retrouver un niveau décent.Les recettes touristiques ont augmenté de 30% au cours du premier trimestre 2024 par rapport au même trimestre 2023. Touristes chinois, indiens et malaisiens. Les Russes viennent d’être exemptés de visas pour un séjour de 60 jours, du 1er mai au 31 juillet prochain. Les Européens bénéficient d’une exemption de visa de 30 jours. (Source Gavroche). Au cours de vos vacances, sachez néanmoins que certaines choses sont à proscrire et peuvent même vous conduire en prison comme parler en mal de la famille royale. Un Thaïlandais se sentirait en outre blessé si vous lui touchez la tête, car l’âme y réside. Les pieds sont les parties impures du corps. Il n’est donc pas approprié de les diriger vers une personne. Il ne convient pas non plus de garder les chaussures quand on entre dans une maison ou dans un temple. Lorsque vous êtes convié chez quelqu’un, il est d’usage de toujours se servir de la main droite pour manger ou pour se passer un plat. La drogue en Thaïlande. Depuis le 4 juin 2022, l’usage de cannabis à des fins médicales est dépénalisé, ce qui a permis l’ouverture de 8000 dispensaires depuis. Fumer du cannabis en public reste toutefois punissable. L’importation du cannabis ou des produits à base de cannabis est interdit.
Le « Sak Yant » ou tatouage sacré, est un art issu d’une tradition millénaire très apprécié par les Thaïlandais et les touristes. Le tatouage sacré est un rituel complexe qui implique des prières, des offrandes et des règles de conduite à respecter. Le tatouage sacré en Thaïlande est plus qu’une simple décoration corporelle. C’est une expression de foi, de dévotion et de respect envers la culture et la religion bouddhiste. Les motifs des tatouages sont inspirés des textes sacrés, des animaux mythiques, des divinités ou des symboles géométriques. Chaque motif a une signification particulière et un pouvoir spécifique.
Tsunami. 26 décembre 2004.
Le tsunami a tué plus de 230 000 personnes, dont 95 Français, détruit les côtes de 13 pays et laissé des milliers de personnes démunies. Près de vingt années ont passé et pourtant, personne n’a oublié le tsunami de 2004. Le séisme dans l’océan Indien est un tremblement de terre d’une magnitude de 9,1 à 9,3 qui s’est produit au large de l’île indonésienne de Sumatra. L’épicentre se situe à la frontière des plaques tectoniques eurasienne et indo-australienne. Ce tremblement de terre a eu la troisième magnitude la plus puissante jamais enregistrée dans le monde. Il a soulevé jusqu’à 6 mètres de hauteur une bande de plancher océanique longue de 1 600 kilomètres. En Thaïlande, entre 10h00 et 12h00, Phuket, Khao Lak et Koh Phi Phi ont été submergés par des vagues de 10 à 15 mètres de hauteur.
Dans les minutes et les heures qui suivent le début du séisme, un tsunami, qui atteint par endroits 35 mètres de hauteur5, frappe l’Indonésie, les côtes du Sri Lanka et du sud de l’Inde, ainsi que l’ouest de la Thaïlande. Le bilan en vies humaines est estimé à, au moins, 250 000 personnes disparues, dont près de 170 000 en Indonésie, 31 000 au Sri Lanka, 16 400 en Inde et 5 400 en Thaïlande, selon les estimations officielles. C’est l’un des dix séismes les plus meurtriers et le plus grave tsunami de l’histoire. Il a fait des victimes sur l’ensemble du pourtour de l’océan Indien. La même région est touchée par un nouveau tremblement de terre le 28 mars 2005.
Problèmes frontière birmane. Après une semaine de calme relatif, les combats entre la junte birmane et des groupes ethniques armés ont repris à proximité de la frontière thaïlandaise, forçant des milliers de civils à fuir la zone. Contexte : Le conflit birman est un conflit ethnique complexe qui dure depuis des décennies. La junte militaire au pouvoir est accusée de violations des droits de l’homme et de crimes contre l’humanité. La Thaïlande est prête à accueillir 100 000 réfugiés birmans en plus des 90 000 déjà présents. Les habitations de certains Thaïlandais ont été touchées par les tirs.
Brest et la rue de Siam. « Aux jeux de Siam » de Gérard Cissé, historien brestois. « Petit » retour en arrière… Le 23 juin 1686, les ambassadeurs du roi de Siam, accompagnés de mandarins, secrétaires, interprètes et domestiques mettent pied à terre.« Et contrairement à ce qu’il se dit, ces derniers n’ont pas logé à l’hôtel Saint-Pierre, raconte Gérard Cissé, chroniqueur historique, spécialiste de Brest. Ils ont été reçus dans la résidence de l’intendant de la Marine. Une bâtisse disparue aujourd’hui, qui se trouvait sur la rive gauche de la Penfeld, sur le quai Tourville. » Dans leurs bagages, une lettre de Phra Naraï, roi de Siam, pour Louis XIV, roi de France. Elle est rédigée sur une lame d’or. Après deux semaines passées à Brest, à visiter notamment les ateliers et les chantiers de l’arsenal, les hôtes du roi reprennent la route, direction Versailles. Un voyage de plus d’un mois à travers la Bretagne (Landerneau, Châteaulin, Quimper, Vannes, Nantes…) avant de rejoindre les bords de Loire…Voilà donc l’histoire derrière la rue de Siam ? Ce n’est pas si simple. Les ambassadeurs de Siam n’ont pas été hébergés à l’hôtel Saint-Pierre (la future préfecture maritime), ils n’ont pas remonté la Grande rue et donc il n’y a finalement aucune raison de l’avoir rebaptisée rue de Siam !« Tous n’ont pas fait partie du voyage à Versailles, révèle Gérard Cissé. Une partie de la délégation est restée à Brest et a été logée dans différents endroits. Et un des commerçants aurait marqué sur sa devanture « Aux jeux de Siam », en référence au jeu de quilles ramenés de là-bas et dont les Brestois ignoraient le vrai nom. » Pour lui, une chose est sûre, les habitants avaient adopté ce nom, rue de Siam, avant même qu’il ne soit attribué officiellement en 1742. Une sorte d’habitude orale. « Pour preuve, poursuit-il, sur un acte de baptême datant de 1694, il est écrit « rue de Siam, au dit Brest » ». Comme quoi, le souvenir de cette visite plein de faste et d’exotisme de l’ambassade siamoise, est entré dans le cœur et l’inconscient collectif brestois bien avant qu’il ne soit immortalisé dans la « pierre ».
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