Maju Jaya veut dire : prospérer.
Quelques nouvelles de Manevaï.
Un mois en marina c’est beaucoup mais il nous a fallu tout ce temps pour remettre notre voilier en condition. Personnellement un peu désœuvrée, j’ai découvert le plaisir de faire des longueurs à la piscine du Resort. Bassin de 50m, plus quelques bassins pour enfants et adultes ne sachant pas nager. Toutes les tenues pour se baigner, du 2 pièces de l’occidentale au burkini de la musulmane. Les enfants couverts, protégés du soleil et la plupart des adultes très prudents aussi.
Eric a commencé par :
Fêter mon anniversaire.
Changer la plaque eutectique du frigo, travail minutieux car il faut courber les tuyaux en cuivre et les passer dans la cloison vers le compresseur. Un technicien est ensuite passé remplir de fréon le nouvel évaporateur..
Changer les deux capots, les plus grands, l’entourage en fonte d’aluminium était fendu. 37 ans de vie. Ce ne fut pas si compliqué mais il a fallu dévisser 30 boulons par capots, boucher les anciens trous et en percer 24 nouveaux dans le pont. Puis habillages intérieurs en bois remontés une fois poncés, recollés et vernis.
Changer le contrôleur des panneaux solaires.
Changer VHF, AIS et anémomètre, matériel grillé lors des deux coups de foudre à Brunei.
Toutes nos commandes se font par internet, sont délivrées par UPS ou DHL. A nous de nous battre avec l’administration locale pour ne pas payer de taxes sur l’importation de produits étrangers.
La ville de KK n’a plus trop de secrets pour nous. Les Malls où nous respirons grâce à la climatisation. Les Supermarchés aux rayons Non Halal où nous faisons provisions de charcuterie et d’un peu d’alcool. Les Mr DIY, (Casto ou Leroy Merlin en taille réduite) où nous cherchons le mouton à 5 pattes. Les différents quartiers pour trouver justement ce truc impossible mais nécessaire pour les travaux à bord. Comme des raccords de tuyaux pour lesquels nous nous sommes d’abord rendus au domicile de la vendeuse pour ensuite la retrouver dans le parking d’un Mall et avons trouvé notre perle rare dans son coffre qui fait office de magasin.
Je me suis régalée dans les merceries, les marchés, les papeteries et boutiques de marques où les prix malaisiens n’ont rien à voir avec les prix occidentaux.
Pendant ce mois laborieux à Sutera Marina nous avons retrouvé Winnie et Michel, retrouvé Manuel venu passer quelques jours à bord de son catamaran Anima, retrouvé Gesina (couple allemand rencontré pour la première fois au Vanuatu), fait la connaissance de l’équipage de la Javanaise, Anne et Frédéric (tous deux français et connaissant très bien la Malaisie). Profité des restaurants aux alentours.
Des marchés.
Visité le village de Mari Mari Cultural Village, (encore merci Winnie et Michel), pris le Heritage Borneo Train pour voir Papar (ville plus au sud), nous avons lié connaissance avec un couple sud-coréen chez qui nous avons pris le thé. Visité une belle bibliothèque près de l’aéroport. Tous nos déplacements se faisant en Grab ou Maxim, les Uber locaux.
Nous attendons toujours notre nouvelle annexe, livraison prévue après Noël, et allons appareiller pour découvrir les îles plus nord que KK. Puis nous reviendrons chercher notre annexe a priori à Kudat.
Il nous manque de ne pas avoir pu admirer la fameuse Rafflesia, nom donné par Sir Thomas Raffles, le fondateur de Singapour. Ni tige, ni feuille, ni racine. C’est la fleur simple la plus grande du monde végétal. Elle peut atteindre un mètre d’envergure et peser 10 kg.
Sutera Harbour Resort. 2 Hôtels 5 étoiles, 956 chambres, un golf de 27 trous, des piscines, des restaurants, un spa, une buanderie, une salle de jeux pour petits, deux salles de prières différenciées suivant les genres. Et la marina de plus de 100 places, surveillée nuit et jour.
Datuk Edward Hong créateur du Sutera Harbour Resort. « Dieu est le maitre de la construction ». Son caractère arrogant de business man changea après une rencontre avec Dieu en 1989. Sa compagnie emploie 1800 personnes à Sabah et est le deuxième employeur de l’Etat. Les valeurs de Sutera Harbour sont l’intégrité, la passion, la créativité, l’attention aux clients le professionnalisme et le service à la communauté.
Le titre de Datuk lui a été remis en 2001 en remerciement de sa contribution au développement économique de Sabah.
KotaKinabalu. Capitale de l’Etat malais de Sabah située au nord de l’île. Souvent appelée KK, cette ville côtière est partiellement entourée par la forêt tropicale. Elle est réputée pour ses marchés animés, sa promenade moderne, ses plages, et sa mosquée en front de mer. Elle permet d’accéder au parc national de Kinabalu, abritant le mont Kinabalu de 4095 m d’altitude. (Wikipédia). Anciennement nommée Jesselton,1899, d’après le nom de Charles Jessel, vice-président de la CBBN (Compagnie Britannique de Bornéo du Nord) lorsque les Anglais s’y installèrent délaissant Pulau Gaya. La ville devient un port de commerce majeur et se connecte au chemin de fer de Bornéo du Nord, pour le transport du caoutchouc, du rotin, du miel et de la cire. Les Japonais envahissent Jesselton et tout le nord de Bornéo en janvier 1942. Pendant la seconde guerre mondiale la ville est largement détruite. Elle est ensuite cédée à la Colonie de la Couronne Britannique pour supporter les frais de sa reconstruction. En 1967, Jesselton change de nom et devient Kota Kinabalu, Kota pour « fort » et Kinabalu pour “lieu vénéré des morts”. (Wikipedia).
L’Islam est la religion officielle, mais tous les cultes, Bouddhisme, Hindouisme, Christianisme… peuvent être pratiqués dans l’Etat de Sabah.
Mari Mari Cultural Village. A 30 mn de KK.
Pour découvrir la culture de différentes tribus, apprécier le savoir faire des autochtones, goûter à l’alcool de riz, aux petites pâtisseries, au riz cuit dans le bambou… Plus un déjeuner buffet délicieux.
Différents boucliers. A droite en bas de la photo un porte bébé.
Les danses.
Tunku Abdul Rahma National Park et ses îles attirent de nombreux touristes pour ses fonds riches en vie sous-marine.
Kinabalu park. Exceptionnellement riche en espèces, présentant des éléments des flores himalayenne, chinoise, australienne, malaise et pantropicale. (Unesco).
Pour aller à Papar.
Papar. A 38kms au sud de KK. Région agricole principalement riz et vergers qui pour la plupart appartiennent et sont exploités par une minorité chinoise. C’est une petite ville intéressante par ses nombreux édifices en bois conservés et entretenus.
Sabah State Library Tanjung Aru. A l’extérieur trois façades recouvertes d’un moucharabieh pour casser les rayons du soleil, le graphisme reprenant les symboles de la femme et de l’homme des tribus indigènes Murut. A l’intérieur les zones bien différenciées pour adultes, adolescents, enfants.
Nos amis les bêtes.
Outre quelques moustiques peu nombreux, des charançons, des cafards morts, nous avons hébergé (et hébergeons toujours) un ou deux margouillats, fait la chasse à un rat qui ne s’est pas laissé prendre aux nombreux pièges posés à bord, cherché à prendre en photo les deux varans de la marina, admiré aigrettes, hérons, et bihoreau cannelle. Assisté à la pêche miraculeuse, petits poissons chassés par plus gros qui atterrissaient sur les pontons pour le bonheur du personnel. Et au mouillage admiré la chasse des thons sachant chasser.
Une aigrette.
Un Bihoreau Cannelle.
Un Varan…
Ici aussi on fête Noël…
Un dernier mouillage à Pulau Gaya.
A présent en route vers Kudat et la mer de Sulu. Côte nord-est de Bornéo.
www.manevai.fr